Microsoft n'est pas décidé à améliorer son offre pour le rachat de Yahoo. C'est du moins ce qu'affirme le Wall Street Journal, prenant ainsi à contre-pied les récentes analyses des experts de Citigroup, qui prédisaient une réévaluation à 34 $ de la somme offerte pour chaque action Yahoo (contre une proposition initiale à 31 $). « Il n'existe pas de raison pour que nous surenchérissions sur nous même », rapporte ainsi le WSJ, citant des sources proches du dossier. Aucune des deux parties n'a apporté de commentaire aux assertions du quotidien américain, selon lequel Microsoft peut se permettre de jouer la montre sans débourser davantage que les 44,6 Md$ proposés. Le géant du Web semble en effet incapable d'attirer des investisseurs pour accroître sa valeur, même après la récente présentation de son plan financier triennal, qui prévoit notamment un doublement de la trésorerie et un chiffre d'affaires de 8,8 Md$ en 2010, contre à peine 7 Md$ en 2007. Rien, dans cette présentation, ne justifierait, aux yeux de Microsoft, qu'il réévalue son offre. Par ailleurs, l'éditeur ne paraît plus devoir redouter le rapprochement de Yahoo et d'un autre grand acteur du Web, les pistes menant vers Time Warner, News Corp ou Google ayant fait long feu.